mardi 26 mars 2019

Chronique : Silo de Hugh Howey

Dans un futur indéterminé, des survivants vivent depuis plusieurs générations dans un immense silo creusé dans la terre, à l'abri d'une atmosphère devenue toxique. Seul un immense écran relayant les images filmées par des caméras les relie au monde extérieur. Lorsque cette société bannit l'un des siens, il est envoyé dehors, vers une mort certaine, et pourtant, tous sans exception vont, avant de mourir, nettoyer les capteurs des caméras. 
Pourquoi ? Une grande bouffée d air (frais) dans la SF.




Comme beaucoup, j'avais entendu parler de ce livre. Ayant besoin d'un nouveau roman à écouter (de la route à faire), je me suis lancée.

Dès les premières minutes d'écoute, j'ai été très surprise. Je passais d'un livre à la voix dynamique, à soudain, une narration lente, mélancolique, presque dépressive. Ce n'était pas le meilleur choix pour me garder éveillée en roulant, mais je me suis accrochée.

L'histoire commence avec le shérif du Silo qui ne veut plus vivre. On l'accompagne dans sa montée de l'escalier vers le niveau 1. Avec lui, nous découvrons un peu le Silo et sa loi dont la première est de ne pas dire qu'on souhaite en sortir. Le dire vous condamne à être envoyé à l’extérieur pour nettoyer les capteurs et caméras qui filment le monde dévasté autour du Silo.

Le tour de force de l'auteur est de nous faire découvrir le Silo a travers les yeux de personnages différents. On commence avec un, on poursuit avec un autre, puis un autre... Je ne vous dis pas pourquoi on abandonne ainsi les personnages les uns après les autres... Puis, enfin, on rencontre et on suit Juliette. Une belle héroïne qui essaye de découvrir les secrets du Silo.

Chaque personnage est attachant, avec des aspirations différentes, des côtés sombres. Le méchant a un vrai but et ses actions sont compréhensibles. 

L'atmosphère est étouffante, épuisante, triste... On monte et on descend l'escalier du Silo avec les personnages. L'auteur sait nous faire ressentir les odeurs, les sons, les peurs et cet escalier si interminable, qu'il faut monter...

L'écriture est plaisante, poétique parfois et le ton véhicule une mélancolie infinie. 

La narratrice fait un excellent travail. Elle donne vie aux personnages, à leurs troubles, à leurs peurs. Elle renforce le sentiment de mélancolie dont j'ai déjà parlé.

J'ai vraiment adoré Silo.

Ma Note 5/5


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